Salus

Salus
Déesse de la mythologie romaine
Salus, assis et tenant une patère (bol de libation), sur un aureus émis sous Néron
Salus, assis et tenant une patère (bol de libation), sur un aureus émis sous Néron
Caractéristiques
Fonction principale Déesse du bien-être social
Lieu d'origine Rome antique
Période d'origine Antiquité
Associé(s) Fortuna, Spes, Concorde et Valétudo
Équivalent(s) par syncrétisme Hygie
Culte
Temple(s) Temple de Salus à Rome
Lieu principal de célébration Rome
Date de célébration 5 août, lors de l'Augurium Salutis, et 30 août, festival de Salus

Dans la mythologie romaine, Salus (en latin : salus, "sécurité", "salut", "bien-être")[1] était la déesse de la sécurité et du bien-être (bien-être, santé et prospérité) de l'individu et de l'État.

Salus est l'une des plus anciennes déesses romaines : elle a également été appelée Salus Semonia[2], un fait qui pourrait faire allusion à son appartenance à la catégorie des Semones, qui comprend des dieux tels que Semo Sancus Dius Fidius. Ce point de vue est cependant contesté parmi les spécialistes. Les deux dieux avaient des temples à Rome respectivement sur les Collis Salutaris et Mucialis[3], deux collines adjacentes du Quirinal, situées dans la région connue sous le nom d'Alta Semita. Le vœu de construire un temple à Salus, fut prononcé en 304 av. J.-C., pendant les guerres samnites, par le dictateur Caius Iunius Bubulcus Brutus[4]. Le temple fut consacré le 5 août 302 av. J.-C. comme Salus Publica Populi Romani et orné de fresques à l'ordre de Caius Fabius Pictor (en)[5].

La haute antiquité et l'importance du culte de Salus sont attestées par la cérémonie peu connue de l'Augurium Salutis, célébrée chaque année le 5 août pour la préservation de l'État romain[6]. Son culte était répandu dans toute l'Italie[7]. Les sources littéraires enregistrent des relations avec Fortuna[8] et Spes[9].

Elle est parfois assimilée à la déesse grecque Hygie bien que ses fonctions diffèrent considérablement. Hygie avait en effet d'abord été importée par les Romains sous le nom de Valétudo, la déesse de la santé personnelle, mais avec le temps, elle fut de plus en plus identifiée avec Salus. De fait, Salus et Valétudo furent de plus en plus associées, conservant cependant un culte distinct.

Plus tard, Salus est devenue davantage une protectrice de la santé personnelle. Vers 180 avant notre ère, des rites sacrificiels en l'honneur d'Apollon, d'Esculape et de Salus y ont eu lieu (Tite-Live, XL, 37). Il y avait une statue à Salus dans le temple de Concordia. Elle est d'abord connue pour être associée au serpent d'Esculape à partir d'une pièce de 55 av. J.-C. frappée par M. Acilius[Qui ?][10]. Sa fête a été célébrée le 30 mars.

  1. M. De Vaan Etymological Dictionary of Latin Leyden 2010 s.v.; The Oxford Classical Dictionary 4th ed. London & New York 2012 s.v.
  2. Köhler 1965, citant CIL VI 30975.
  3. Varro De Lingua latina V 53.
  4. Köhler 1965, citant Tite-Live Ab Urbe condita libri IX 43.
  5. Köhler 1965, citant Valère Maxime VIII 14, 6.
  6. Köhler 1965, citant Tacite Annales XII 23.
  7. Köhler 1965 citant des inscriptions d'Orte (salutes pocolom Diehl Alt lat. Inschrit. 3, 192) et de Pompei (salutei sacrum Dessau 3822).
  8. Köhler 1965, citant Plaute Asin. 712.
  9. Köhler 1965, citant Plaute Merc. 867.
  10. Köhler 1965.

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